DPE : comment l’améliorer sans entreprendre de travaux ?
- Foncia Tarentaise

- 10 oct.
- 2 min de lecture
L’évolution du mode de calcul du DPE offre en 2025 une opportunité inédite aux propriétaires de logements chauffés à l’électricité : sans toucher à la maçonnerie ou à l’isolation, ils peuvent obtenir une meilleure étiquette dès 2026, à condition de mettre à jour leur diagnostic.
Malgré les soubresauts politiques des dernières semaines, certaines mesures concernant le logement sont tout de même passées. Parmi les nouveautés, un arrêté publié fin août est venu abaisser le coefficient de conversion de l’électricité dans le calcul du DPE. À l’aube de cette réforme, l’enjeu est de valoriser ce gain réglementaire et d’en tirer profit pour sécuriser son patrimoine immobilier.
Concrètement, c’est une bonne nouvelle pour les propriétaires dont le logement est chauffé à l’électricité. A partir du 1er janvier 2026, le DPE de leur habitation pourrait s’améliorer automatiquement, sans qu’ils n’aient à entreprendre des travaux pour gagner en performance énergétique.
Qu’est-ce que le coefficient de conversion ?
Le coefficient de conversion est un élément clé du calcul du diagnostic de performance énergétique. Il permet de convertir l’énergie finale consommée par un logement en énergie primaire, c’est-à-dire l’énergie nécessaire à la production et au transport de cette énergie jusqu’à l’habitation. Par exemple, pour l’électricité, une partie de l’énergie est perdue lors de la production et du transport, ce qui justifie l’application d’un coefficient supérieur à 1. Jusqu’à présent, ce coefficient était fixé à 2,3 : autrement dit, pour 1 kWh d’électricité consommé, on considérait qu’il fallait mobiliser 2,3 kWh d’énergie primaire. Ce ratio, beaucoup plus élevé que pour le gaz ou le bois (coefficient de 1), pénalisait les logements chauffés à l’électricité. À partir du 1er janvier 2026, ce coefficient sera abaissé à 1,9, rendant le chauffage électrique plus favorable dans le calcul du DPE (source : Ministère de la Transition écologique).

Des millions de logements valorisés
En conséquence, de nombreux logements chauffés à l’électricité disposeront alors d’un meilleur DPE. Selon les estimations, 850 000 logements classés F ou G pourraient sortir de ces catégories par ce biais. Et, au total, près de 7 millions de logements pourraient gagner une classe de DPE). Pour les plus petites surfaces, ce nouveau calcul pourrait même permettre de gagner deux classes de DPE.
« Cette évolution vise à corriger une inégalité de traitement pénalisant l’électricité, énergie fortement décarbonée, au profit du gaz ou du fioul importés », indique le ministère de l’Economie.

Mettez à jour votre étiquette énergétique
Grâce à la baisse du coefficient, aucun logement ne verra son étiquette décliner, assure le communiqué officiel du ministère de l’Economie. Tous les diagnostics ou audits réalisés à partir de cette date intégreront automatiquement ce nouveau coefficient. Les DPE établis en 2025 ou avant restent valides pendant dix ans, mais peuvent être mis à jour gratuitement via l’Observatoire DPE-Audit de l’Ademe, sans qu’une nouvelle visite du diagnostiqueur soit requise. En pratique, il suffira de renseigner le numéro du DPE initial et de télécharger l’attestation de nouvelle étiquette.




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